Mon histoire et les TTG
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Sur ma page d'introduction ICI,
je laisse croire que je n'ai découvert les tramways à vapeur que lors
de mes dernières années professionnelles : ce n'est pas tout à fait
exact ; mon intérêt pour ces tramways remonte à plus de 50 ans... Il
est par contre exact que c'est lors de ces années où je circulais
beaucoup que j'ai eu souvent l'occasion de découvrir des vestiges de
ces trains.
J'ai
entendu parler des tramways à vapeur dès mon arrivée dans le
Tarn et Garonne en 1958 : il y avait 25 ans qu'ils avaient été
démantelés, mais leur souvenir était encore vivace dans la population.
Nous séjournions à cette époque sur la commune de St Antonin Noble Val
et les habitants du hameau racontaient souvent des histoires sur ce
petit train qui passait à Lavaurette, et l'anecdote du train qui
n'arrivait pas à monter la dure rampe de Lavaurette revenait souvent.
En
1969, je prends mes
fonctions d'instituteur sur mon deuxième poste à Lamagistère ; tous les
matins en me rendant à l'école, je passe devant la gare de Valence
d'Agen mais aussi, un peu plus loin sur la gauche, devant un bâtiment
délabré, sans portes ni fenêtres, livré aux dégradations : l'ancien
terminus de la ligne Valence-Montaigu (il ne me viendra jamais à l'idée
de photographier cette ruine, je n'ai à ce jour aucune photo de cette
gare... Je n'ai que des photos de la remise qui ont été faites par un ami et le propriétaire actuel). Un jour, une femme de service de
l'école évoque pour moi ses souvenirs d'enfant : elle habitait cours de
Verdun et se rappelait bien du tramway qui passait devant sa porte dans
un bruit de ferraille.
Un jour, fin des années 70, la gare fut rasée
pour laisser la place quelques années plus tard à un passage souterrrain
pour la route de Cahors. Il ne reste que la remise ICI
.
J'avais
remarqué, justement sur cette route de Cahors, des restes de
ponts, de remblais : les réponses étaient assez floues ; pour certains c'était la
ligne Moissac-Cahors jamais terminée, pour d'autres la ligne
Valence-Montaigu du tramway... L'envie de tirer la chose au clair me
trottait dans la tête. la proximité de ces deux lignes, qui pourtant
n'ont pas pu se côtoyer dans le temps, sème la confusion dans les
esprits.
A
partir de 1985, ma fille désirant faire du
cheval, nous nous rendons régulièrement dans une ferme équestre à
Lacour. Là, nous empruntons des chemins perdus, au tracé d'une
étonnante
régularité et un jour, perdue au milieu des ronces, en plein milieu
d'un champ, nous découvrons une gare comme
celle de la belle au Bois dormant : rien ne s'était passé depuis 50 ans
hormis la lente dégradation du temps. Nous en avons fait des galops
échevelés sur ce chemin, pourtant l'ancien tracé de la voie...
Durant mon séjour à Malause, l'école se rendait tous les ans à la piscine de Lavit et le bus passait devant la gare de Caumont à laquelle je ne manquais de jeter un regard.
Enfin
, fin des années 90, j'ai beaucoup circulé dans le département, et
je repérais tous les vestiges vues de ma route ; tout cela fit que quand on me
demandait quelle serait mon occupation dès que je serais à la retraite,
je répondais "des recherches sur les tramways à vapeur du Tarn et
Garonne".