La ligne Bordeaux-Montauban
A l'origine, pour la Compagnie du Midi, c'était la ligne Bordeaux-Cette,
deuxième artère maîtresse de ce réseau qui unissait
les deux grandes villes du Sud : Bordeaux et Toulouse, ligne ouverte entre 1855 et 1857 (Août 1856 pour Toulouse).
1) Le tracé.
Cette ligne suit la vallée de la Garonne : on peut
donc en déduire que le profil est facile, mais le tracé a posé en
maints endroits des problèmes, particulièrement dans le Tarn et Garonne
(en Lot et Garonne, la traversée de la Garonne à Langon a nécessité la
construction d'un bel ouvrage d'art.) . Le profil est en légère rampe
constante ; la ligne est quasiment au niveau de la mer (16m) à
Bordeaux et culmine à environ 80m à Montauban... rien de bien méchant.
A l'entrée du département sur la commune de Lamagistère, la ligne est
jumelée avec le Canal latéral à la Garonne qui a été construit à la
même époque.
Un TGVA se dirige vers Lamagistère en 2007
La carte RFF : la partie en Tarn et Garonne.
Elle le suivra plus ou moins de manière serrée
jusqu'à Moissac. La proximité de la Garonne, fleuve très
capricieux et parfois violent, a exigé des précautions : par exemple
entre Lamagistère et Golfech, la ligne est construite en remblai afin
d'être au-dessus des eaux (ce fut vérifié en 1930 : les
habitants de la région se sont réfugiés sur la voie, au
plus fort des inondations.) Dans la région de Valence d'Agen à
Malause, de longs alignements permettent les vitesses maximales. Mais à
Malause, une courbe serrée, limitant actuellement la vitesse à
120 km/h, a du être construite pour entrer dans le passage le plus difficile
du tracé , le long du confluent du Tarn et de la Garonne.
Deux vues aériennes prises à 60 ans d'écart (1960-2019) de la courbe de Malause.
Un train de machines dans la courbe de Malause.